Catherine de Médicis (seconde partie)

Catherine de Médicis (seconde partie)

Catherine de Médicis (seconde partie) : La vie à la cour et le pouvoir

Catherine a toujours été très présente dans la vie de ses enfants et a même été une mère très tendre, chose étrange pour une reine à cette époque. Elle veilla sur leur éducation en partie italienne,

  • Vie à la cour au temps de Catherine de Médicis

Quand François 1er meurt. le 31 mars 1547, Catherine perd un protecteur mais elle a désormais trente neuf ans et la longue période qu’elle a passé à la cour de France lui ont appris le contrôle et le sens de la "grandeur".
Henri devient roi de France. Elle est désormais reine. Elle aide le roi dans ses fonctions et s’occupe de la création du nouveau Louvre, au caractère Renaissance avec l’aide de l’architecte Pierre Lescot et du sculpteur Jean Goujon. Elle parvient à établir un rapport d’alliance avec sa rivale Diane : du reste le roi les trompe toutes les deux !

Lors du mariage de sa première fille Elisabeth-Isabelle de Valois (1) avec le roi d’Espagne Philippe II, le tragique destin prévu par l’astrologue Nostradamus se réalise “Dans la cage d’or les yeux lui crèvera”.

Lors d’un tournoi, le duc de Montmorency avec sa lance crève l’oeil gauche du roi qui meurt dix jours plus tard, le 10 juillet 1559. Il a régné douze ans. Dès lors, Catherine portera le deuil.

  • Le pouvoir

Vêtue de noir, elle n’abandonne plus le deuil sauf pour les mariages de ses enfants. Elle joue désormais son rôle à visage découvert et prend le pouvoir à pleines mains. Son fils aîné Francesco devient roi de France très jeune sous le nom de François II. Il est très faible de caractère et sa mère par contre est très forte et règne à sa place.

  • Qui est vraiment Catherine de Médicis ?

Sa cour est brillante avec la compagnie de nombreuses jeunes filles splendides.
Elle aime monter à cheval et n’y renoncera qu’à l’ âge de soixante douze ans et va souvent à la chasse.
Elle se déplace à l’intérieur de son royaume.
Elle apprécie l’art, le théâtre et la bonne table
Elle aime les animaux : elle est toujours accompagnée d’un perroquet et d’un petit singe. Elle possède des lions au château d’Amboise (cadeau de Cosimo de ’Medici)
Elle est très charismatique et on dit qu’elle a gardé son accent italien.

Un nouveau deuil la frappe. Son fils François décède en 1560, laissant veuve sa jeune épouse Marie Stuart qui sera renvoyée en Ecosse où elle affrontera son triste destin (voir la note à la fin du texte n.1)

Le frère Charles deviendra Charles IX de Valois, lui aussi faible et fragile émotivement. Il a seulement dix ans. C’est Catherine qui règne et qui devra affronter la terrible période des "guerres de religions" conséquence de la réforme voulue par Martin Luther (1483-1546) et surtout le mouvement créé par Calvin (1509-1564) qui préconisaient l’austérité dans la vie et dans la religion.

  • Rapidement s’affrontent en France les partisans de deux religions différentes, le catholicisme, religion du roi, et la religion réformée. Même les familles aristocratiques sont divisées avec de nombreux morts : le prince de Condé et l’amiral de Coligny parmi les protestants et les ducs François et Henri de Guise parmi les catholiques. Les protestants sont surnommés : Huguenots, du terme Eidgenossen, conférés par serment.

La situation s’aggrave.

  • Au début, la reine se montre ouverte à la Réforme mais par la suite son attitude devient hésitante avec des édits en faveur et d’autres contre les Huguenots. Mais pressée par le pape et par son gendre Philippe II d’Espagne et consciente que la nouvelle religion menace l’équilibre de son règne, Catherine prend la décision de signer l’acte de mort à la nouvelle religion. Elle avait portant tenté une dernière fois de concilier les deux en mariant sa fille Marguerite de Valois, surnommée Margot à un des chefs protestants : Henri de Navarre.
  • Catherine ordonne au roi hésitant de signer l’acte du massacre. Peu de jours après le mariage, la nuit de la Saint Barthélémy, le 24 août 1572, la plupart des Huguenots furent massacrés, car ils étaient venus à Paris pour le mariage de leur chef et facilement reconnaissables car habillés en noir.
  • Deux ans plus tard, Charles IX meurt de tuberculose et tourmenté de remords. Catherine perd un autre fils et la France un autre roi. C’est alors le troisième fils qui devient roi Henri III, le plus débauché mais aussi le plus aimé.
  • L’instabilité n’est pas terminée avec deux ligues qui s’opposent, La Ligue Catholique et L’Union Protestante avec à sa tête le Duc de Guise et Henri de Navarre. Mais après le meurtre du Duc de Guise, sur ordre du roi qui craignait d’être détrôné, Paris se révolte contre Henri III qui demande de l’aide à Henri de Navarre son beau-frère (assez paradoxal) !
    Henri III meurt peu de temps après (2 août 1589) et Henri de Navarre devient roi de France en se convertissant au catholicisme, avec cette célèbre phrase “Paris vaut bien une messe”, inaugurant ainsi la dynastie des Bourbon.

Et Catherine ? Elle meurt elle aussi en 1589, le 5 janvier, mais heureusement avant la mort de son fils si aimé, ayant déjà vu mourir cinq de ses descendants.

Conclusion :

Bien qu’elle travaillât toujours dans l’intérêt du règne reçu en héritage, on se souviendra d’elle surtout pour le massacre des Huguenots. Et bien qu’elle donnât trois de ses fils à la couronne de France, elle assistera à la fin de la dynastie des Valois.

De toute façon, une grande femme et une grande reine même si pour le peuple français elle fut toujours “L’italienne”

Texte de Marion Simprez