Interview avec Madame Dabadie, Présidente de la Trinité-des-Monts

Interview avec Madame Dabadie, Présidente de la Trinité-des-Monts

Interview avec Madame Dabadie, Présidente de la Trinité-des-Monts

Rencontrer sa Présidente et Directrice, Madame Marie-Pierre DABADIE dans le cadre merveilleux de la Trinité-des-Monts et l’interviewer semblait logique pour mieux la connaître car elle accueille bien souvent ROME Accueil.

- Vous avez pris vos fonctions il y a à peu près un an, pouvez-vous nous raconter votre parcours avant d’arriver à Rome ?

Bien volontiers. Je suis scientifique de formation de part mes études suivies à Bordeaux. Puis j’ai dirigé un laboratoire de recherches médicales sur les maladies neurologiques. Au sanctuaire du Cœur de Jésus à Paray le Monial, en Bourgogne, j’ai vécu une forte expérience avec 6000 jeunes lors d’une rencontre spirituelle qui m’a beaucoup marquée.
Par la suite, pendant 7 ans, j’ai travaillé pour la Communauté de l’Emmanuel et en 2016 la Trinité a été confiée à l’Emmanuel.
Pour des motifs personnels je suis revenue 4 ans à Bordeaux, puis on m’a proposé la Trinité comme présidente et directrice que j’ai acceptée avec grand plaisir.

- Quel est votre rôle au sein de la Trinité-des-Monts ?

A vrai dire, ce que j’avais déjà fait, à savoir une expérience de manager.
En effet, la Trinité a 85 salariés, parmi eux des religieuses et des professeurs. Pour moi, il est important de mettre en relation toutes les personnes qui peuvent passer ici. La Trinité, en effet, est un lieu d’accueil et de partage, un lieu qui vit grâce à ces échanges humains enrichissants.
C’est cela le sens de vie qui appartient à la Trinité.
La Communauté de l’Emmanuel a une double réalité française et italienne. Il s’agit de 60 pays dans le monde.
L’important est la notion de développement à travers des activités car c’est un lieu de spiritualité intellectuelle et humaine. C’est un lieu d’émulation.

- Justement, parlez-moi de vos projets futurs.

Comme je vous le disais, c’est un lieu d’émulation. Il n’y a jamais de routine, car on a toujours la joie de rencontrer de nouvelles personnes pour des raisons variées : des touristes, des rencontres qui auraient été improbables ailleurs, avec des cardinaux comme avec des femmes de ménage, ou des personnes de confession musulmane etc…

En effet, il faut rappeler que la Trinité-des-Monts n’est pas seulement une église mais offre un lieu de prière , un accueil (la Maison Saint Joseph est une maison d’accueil pour les touristes et pèlerins en voyage dans la ville éternelle), un logement , une école, des visites et la Communauté de l’Emmanuel.

… et voilà toute la richesse humaine et religieuse dans un lieu historiquement spécial.
C’est pour cela que nous proposons une valorisation du patrimoine par des visites, des conférences, des expositions, des concerts.

Les jeunes pour moi sont essentiels. Des sessions sont organisées pour eux et les familles. Il est important de leur donner la place, et ce sont parfois de jeunes moines (les Minimes). Bien sûr, la majorité de ces jeunes est catholique et la Trinité est un lieu idéal pour la recherche de la foi.

Chaque année, nous proposons un projet avec 8 jeunes étudiants qui restent pendant un an à la Trinité. Il peut s’agir d’artistes qui apportent leur talent ou d’étudiants de différentes disciplines comme la musique. A ce propos, grâce à de jeunes musiciens, un magnifique concert de musique baroque a eu lieu l’année dernière dans le réfectoire des Minimes. C’est ce genre de rencontres qui est enrichissante.

Les jeunes désirent se nourrir du passé pour s’ouvrir vers l’avenir. La réalité de Rome est unique. Ils viennent étudier dans une université de Rome, celles grégorienne ou de la Sainte- Croix et souvent désirent faire une expérience spirituelle auprès de nous.

Nous avons souvent la visite d’anciens élèves des écoles du Sacré Cœur, par exemple d’ Amérique du Sud ou d ’Asie qui désirent, pour des motifs religieux, venir à la Trinité pour rencontrer la Sainte Vierge à travers le tableau Mater Mirabilis. Nous sommes témoins de la dévotion à cette célèbre fresque de la part de nombreux pèlerins du monde entier. Toutes les œuvres de la Trinité les interpellent et les mènent sur un chemin vers Dieu, en mettant leurs talents au service de ce lieu toujours très inspirant.

Enfin, nous avons 590 élèves qui fréquentent l’École du Sacré Cœur, de la maternelle jusqu’au lycée, avec un programme 20% en français.

En conclusion

Voilà, il est essentiel de stimuler le lieu des Minimes et des sœurs du Sacré Cœur. C’est un lieu porteur de projets pour répondre aux jeunes, en parlant d’arguments comme l’écologie, la nature, la création de Dieu et de l’Homme.

Rome va connaître le Jubilé en 2025 avec un grand nombre de pèlerins. Ce sera encore l’occasion d’échanges et de rencontres enrichissantes. On attend 32.000 personnes à Rome. Il faut être dans le dialogue, dans l’écoute avec un langage du cœur et des mains.

PS. Il est bon de rappeler qu’en 2016 par un accord entre l’État Français et le Saint-Siège, le domaine de la Trinité-des-Monts a été confié à la Communauté de l’Emmanuel. Pour assurer cette mission, une vingtaine de membres de la communauté, de tous états de vie – laïcs (couples mariés, hommes et femmes célibataires, jeunes), prêtres et laïcs consacrés au célibat- ont rejoint la Trinité-des-Monts.

La Communauté de l’Emmanuel à la Trinité-des-Monts accueille de nombreux groupes : des écoles, des pèlerins, des touristes en voyage culturel ou spirituel, des familles, etc…C’est une association publique internationale de fidèles de droit pontifical, née à partir d’un groupe de prière fondé en 1972. La spiritualité proposée aux membres repose notamment sur l’adoration eucharistique, la compassion et l’évangélisation.

Pour mieux découvrir la Trinité-des-Monts, vous pouvez en savoir plus sur l’article.

ROME Accueil a souvent eu le plaisir de venir à la Trinité-des-Monts pour son Assemblée Générale de juin, pour faire des visites, pour le forum des associations françaises du centre et du sud de l’Italie ainsi que pour le marché de Noël 2023 (photo ci-dessous).

Interview de Marion Simprez